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Tout comprendre à la DMLA et à sa prise en charge

Pour éviter un reste à charge trop important, choisissez une mutuelle proposant de bons niveaux de remboursement pour les soins optiques.

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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie dégénérative, chronique et évolutive de l’œil qui touche principalement les aînés. Elle nécessite un suivi médical régulier et des soins fréquents pour freiner tant que possible la maladie.

Qu’est-ce que la DMLA ?

Cette pathologie affecte le centre de la rétine appelé « macula » qui est le point où la vision est la plus précise. De ce fait, la vision centrale baisse progressivement, de près comme de loin, jusqu’à aboutir parfois à la cécité.

La DMLA peut affecter un œil puis atteindre le second. Cette maladie représente la première cause de malvoyance des personnes de plus de 50 ans dans les pays occidentaux.

Il existe deux formes de DMLA :

  • La forme sèche, ou atrophique, est la plus courante, elle représente 80% des cas de DMLA. Elle se caractérise par une perte lente et progressive de l’acuité visuelle du fait du rétrécissement de la rétine. Celui-ci est causé par l’accumulation de protéines à cet endroit. Cette forme de DMLA est incurable et la perte de la vision centrale survient dans les 5 à 10 ans.
  • La forme humide ou exsudative est donc moins courante et son évolution beaucoup plus rapide que la DMLA atrophique. Cette forme se distingue par la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans le centre de la rétine. Ces vaisseaux, particulièrement fragiles, voient s’échapper de protéines qui s’accumulent dans la macula et la déforment. La DMLA exsudative est la forme de dégénérescence maculaire entraînant le plus de cécité, c’est pourquoi elle nécessite une prise en charge très rapide, sous quelques semaines. Mais elle est aussi la seule forme qui peut être traitée.

Il est hélas possible de développer les deux formes de la maladie en même temps.

Quelles sont les causes de la DMLA ?

La cause première de la DMLA est le vieillissement ; elle survient généralement auprès des personnes ayant dépassées la cinquantaine. D’autres facteurs contribuent à l’apparition de cette maladie, comme :

  • Le tabac ;
  • Une exposition forte à la lumière bleue ;
  • Une prédisposition génétique avec un risque accru lorsqu’un parent proche souffre de cette maladie.

Prendre de bonnes habitudes prévient ou retarde l’apparition de cette maladie :

  • L’arrêt du tabac ;
  • Protéger ses yeux de la lumière vive : lampe halogène et écrans de téléphone, d’ordinateur ou de télévision. Le port de lunette à verres teintés pourrait vous soulager ;
  • Adopter une alimentation riche en oméga 3, antioxydants et caroténoïde. Ce régime alimentaire aide à contenir l’apparition de la DMLA dans l’œil non touché.

Comment se détecte-t-elle ?

La DMLA se dépiste simplement par le test de Amsler. En voici les étapes :

  • Placez-vous à une distance d’environ 25 cm de la grille d’Amsler ;
  • Conservez vos lentilles ou vous lunettes correctrices si vous en portez ;
  • Cachez un œil et observez la grille de l’autre œil. Recommencez en changeant d’œil.

Les lignes horizontales et verticales de la grille sont supposées rester droites et les intersections former un angle droit. Si elles se déforment ou ondulent, consultez sans un attendre un ophtalmologiste.

test Amsler DML

Grille d’Amsler DMLA


En dehors de ce test, dès lors que vous constatez comme une tâche sombre (un scotome) dans votre vue ou que des picotements vous empêchent de voir normalement, là encore, consultez un ophtalmologiste.

Comment traiter la DMLA ?

Bien qu’il ne soit pas possible dé guérir de la DMLA, il est en revanche possible de freiner sa progression. C’est pourquoi, un suivi médical assuré par votre ophtalmologiste et coordonné par votre médecin traitant est indispensable. Le cas échéant, ils vous aideront à appréhender et vivre avec votre déficience visuelle.

Différents traitements existent pour endiguer la progression de la maladie :

  • Des injections intra-vitréeennes d’anti-angiogéniques ou anti-VEGF réalisées par l’ophtalmologiste sous anesthésie locale, empêchent le développement et limitent l’apparition de nouveaux vaisseaux sanguins. L’efficacité de ce traitement diminue avec le temps. C’est pourquoi il est recommandé de l’administrer le plus tôt possible une fois la maladie identifiée. Les complications possibles sont principalement le risque d’infection, le décollement de la rétine, une vision moins nette qu’auparavant ou encore une photosensibilité accrue.
  • La photothérapie dynamique. Elle est recommandée en cas de contre-indication aux médicaments anti-VEGF ou en complément. Il s’agit là d’une combinaison d’injections suivies de laser. Ce traitement consiste en l’injection par intraveineuse de vertéprofine, une substance photosensibilisante, activée par un laser projeté pendant 83 secondes sur les néovaisseaux. Cette intervention se fait en ambulatoire et engendre peu d’effets indésirables. Il est toutefois recommandé de porter des lunettes de soleil et de protéger ses yeux du soleil et des lumières vives pendants les 48 heures suivant l’intervention.

Parallèlement à ces traitements, il est recommandé de consulter régulièrement votre ophtalmologiste afin qu’il réalise des examens de contrôle : fond d’œil, tomographie par cohérence optique,… Vous pouvez aussi procéder à une autosurveillance à l’aide de la grille d’Amsler afin de détecter d’éventuel nouveaux symptôme.

Traitement de la DMLA : quelle prise en charge ?

Les traitements contre la DMLA sont remboursées à 100% du tarif de base par l’Assurance Maladie dans le cadre d’une affection de longue durée (ALD). Les mutuelles complètent la prise en charge du ticket modérateur.

Sont ainsi concernés :

  • Les consultations chez l’ophtalmologue ainsi que les bilans ophtalmologistes ;
  • Les injections intravitréennes (IVT) et les médicaments injectés ;
  • La photothérapie dynamique à la condition que le laser soit prescrit pour traiter l’hémorragie dans l’œil ;
  • Les équipements de basse vision : la loupe électronique, la loupe et les lunettes grossissantes qui bénéficient d’un remboursement au même titre que des montures à verres très complexes ;
  • Les appareils auditifs sont remboursés dans la mesure où votre audition, qui doit vous aider à compenser votre perte de la vue, faiblit elle aussi.

À cela s’ajoute la prise en charge de soins et dépenses annexes comme les consultations chez l’orthoptiste, le suivi par un ergothérapeute, les séances chez le psychologue, les substituts nicotiniques ou encore le transport en taxi conventionné.

Les compléments alimentaires prescrits par votre ophtalmologue ou votre généraliste ne sont quant à eux pas remboursés par l’Assurance maladie.

À noter que selon que les médecins consultés soient conventionnés ou non, il se peut qu’ils pratiquent des dépassements d’honoraire. Vous aurez alors un reste à charge à régler. Pour le réduire, nous vous recommandons de souscrire une complémentaire santé qui rembourse bien ce type de soins. Préférez un contrat qui ne pratique pas de délai de carence avant de pouvoir bénéficier d’une prise en charge de vos soins optiques

Comment vivre avec la DMLA ?

Le quotidien des seniors touchés par la DMLA se retrouve forcément impacté dès lors que la malvoyance s’installe. Il convient de s’adapter et prendre de nouvelles habitudes.

  • Apprenez à mobiliser vos autres sens, notamment votre audition. Celle-ci deviendra capitale en cas de cécité absolue ;
  • Votre mémoire vous sera aussi d’une grande aide pour apprendre à vous déplacer ou à trouver des objets sans la vue ;
  • Organisez-vous et adaptez votre environnement à votre nouvelle situation. Vous aurez ainsi plus de facilité à vous repérer ou trouver des objets par exemple ;
  • Profitez des aides techniques qui existent comme le pupitre de lecture ou l’éclairage.
  • Faites-vous accompagner ou soutenir. Ce changement de vie n’est pas anodin et vous aurez peut-être besoin d’aide pour l’accepter. Vous pourrez faire appel aux services d’un psychologue ou  intégrer une association de personnes atteintes de cette pathologie.
  • Suivez une rééducation basse vision dès lors que votre acuité visuelle atteint 1/10e. L’intervention et l’accompagnement de nombreux professionnels de santé (psychomotricien, gériatre, assistance sociale, psychiatre, rééducateur en locomotion,…) vous aideront à reprendre certaines activités du quotidien : déplacements, loisirs, lecture, écriture…