Les garanties indispensables
Il y a certaines garanties sur lesquelles il est difficile de faire l’impasse avec l’assurance emprunteur. En effet, celles-ci permettent de vous couvrir contre les conséquences de nombreux risques : accident domestique, maladie grave, accident de la circulation,… Elles permettent aussi aux banques d’assurer leurs arrières si vous étiez en incapacité de rembourser vos mensualités et ainsi récupérer le capital restant dû.
Avec l’âge, le risque est plus grand, c’est pourquoi certains contrats groupe des banques imposent un âge de cessation de garantie autour de 75 ans. En recourant à la délégation d’assurance, vous pouvez négocier pour que votre assureur vous couvre jusqu’à la fin estimée de l’emprunt
La garantie décès (DC)
C’est la garantie minimale de tout contrat d’assurance emprunteur. Elle intervient en cas du décès de l’emprunteur avant un âge limite. La compagnie d’assurance verse alors à la banque la capital restant dû de l’emprunt à hauteur de la quotité assuré au jour du décès. La banque est protégée, les héritiers sont épargnés. Attention, le contrat d’assurance peut prévoir des exclusions à cette garantie, comme le suicide ou la pratique de sport dangereux.
La garantie perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA)
La PTIA correspond à l’incapacité définitive et absolue, physique ou mentale, d’exercer toute activité rémunératrice. Cette incapacité vous contraint à recourir aux services d’une tierce personne pour les gestes de la vie quotidienne : vous déplacer, manger, vous habiller… Attention cependant, certains contrats un délai de carence avant que cette garantie intervienne.
Les garanties importantes
Il s’agit de garanties que nous vous recommandons fortement si vous occupez une activité professionnelle. Si en revanche vous êtes retraité, ces garanties ne vous seront pas utiles.
La garantie invalidité permanente (IPT)
La garantie IPT équivaut à un handicap lourd : 66% d’invalidité et plus. Cette invalidité, mentale ou physique, survient généralement après un accident ou une maladie et après consolidation de l’état de santé. Dans cette situation, vous n’êtes bien souvent plus en capacité d’exercer une activité professionnelle et d’en tirer des revenus. Vous n’êtes plus en mesure de rembourser en totalité votre emprunt immobilier. L’assurance prend alors le relais auprès de l’établissement prêteur à hauteur des quotité assurée.
Certains assureurs choisissent de rembourser de le capital restant dû de façon mensuelle ou en une seule fois. La 2ème solution étant la plus avantageuse car votre crédit se termine plus tôt et libère votre capacité d’endettement.
La garantie invalidité permanente partielle (IPP)
L’IPP correspond à un handicap qui se situe entre 33 et 66% d’invalidité.
Par exemple :
- La perte d’un doigt ou la brûlure de 10% du corps équivalent à un taux d’invalidité de 5 à 9%.
- La perte de vision d’un œil ou d’un pouce sont égales à un taux d’invalidité de 10 à 29%.
- La perte de la main, de toutes les dents ou la paralysie du nerf sciatique correspondent à un taux d’invalidité de 30 à 59%.
L’assureur prend alors à sa charge une partie des mensualités en fonction de la quotité assurée. Certains contrats prévoient une prise en charge jusqu’à 50% de la mensualité, d’autres au prorata du taux d’invalidité. Selon votre niveau d’invalidité, certaines formules de contrats s’avèrent plus intéressantes que d’autres.
Vous pourriez être tenté de faire l’impasse sur cette garantie pour réaliser quelques économies sur votre assurance emprunteur. Cependant, un accident est vite arrivé et vous pourriez être contraint de changer d’emploi ou de renoncer à en occuper un du fait de cet handicap. Et là, vous risquez de frôler la catastrophe financière.
Les garanties secondaires
Les garanties Incapacité Temporaire de Travail (ITT) et Incapacité de Travail Partielle (ITP)
La garantie ITT vous couvre en cas d’arrêt de travail prolongé. Souvent exigée par l’assureur quand l’emprunt concerne l’achat d’une résidence principale, cette garantie est plus accessoire lors d’un investissement locatif puisque à priori les loyers couvrent les mensualités.
Pour bénéficier de cette garantie, vous devez justifier d’une incapacité complète, mais temporaire, d’exercer votre activité professionnelle suite à un arrêt de travail dû à une maladie ou un accident. Le taux d’invalidité doit être de 100%. S’il est inférieur, c’est la garantie IPT qui intervient. Elle vous couvre si vous arrêt de travail est partiel, autrement appelé « mi-temps thérapeutique ».
Vérifiez que vous l’avez bien souscrite ou qu’elle est incluse avec votre garantie ITT.
L’indemnisation, dans le cadre de la garantie ITT, n’excède pas les 3 ans, en général. Si à l’issue des 3 ans vous n’êtes toujours pas en mesure de reprendre le travail, vous pouvez basculer en invalidité permanente après accord du médecin conseil de la compagnie d’assurance.