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Seniors : pourquoi et comment se protéger du froid ?

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Être sensible au froid est un signal positif. Cela démontre la capacité de notre corps à identifier une alerte et à s’adapter. Avec l’âge, cette adaptation se fait moins bien alors qu’une baisse de la température corporelle est un danger potentiel pour la santé. Étudions ensemble les risques encourus par les personnes âgées et les conseils pour lutter contre le froid.

par la rédaction - le 10 octobre 2024

Une fois la soixante atteinte, la capacité de votre organisme à s’adapter au froid et maintenir une température corporelle de 37°C diminue. De ce fait, vous risquez davantage de développer des maladies ou de vous blesser.

 

Pourquoi les personnes âgées sont plus sensibles au froid ?

De nombreux facteurs, physiologiques et comportementaux, expliquent que vous soyez plus sensible au froid.

 

Le métabolisme ralentit et devient moins efficace :

  • L’hypothalamus tout d’abord. Cette glande située dans le cerveau sert à réguler la température du corps. En vieillissant, son efficacité diminue.
  • Le phénomène de vasoconstriction des vaisseaux sanguins. Ces derniers ont tendance à rétrécir et s’altérer avec le temps. De ce fait, ils irriguent moins bien vos extrémités et le maintien de la chaleur dans la partie centrale du corps, au niveau des organes vitaux, est plus difficile.
  • La sarcopénie, ou fonte musculaire. Avec l’âge, vous avez tendance à perdre en muscles, qui contribuent à votre réchauffement via des frissons en cas de froid.
  • La perte d’appétit entraîne aussi une fonte de la masse graisseuse qui permet de garder la chaleur.
  • Le tissu adipeux, qui se trouve sous la peau et autour des organes, perd un certain type de cellule. De ce fait, sa fonction isolante sous la peau et son pouvoir de restauration de la chaleur corporelle diminuent.
  • Enfin, certaines pathologies, comme les troubles cardiovasculaires ou les maladies invalidantes, impactent la capacité de votre corps à maintenir une température idéale.

 

Les comportements évoluent avec l’âge :

  • Les seniors sont physiquement moins actifs.
  • La sensation de faim et de soif se faisant moins ressentir, vous pouvez souffrir de déshydratation ou avoir une mauvaise alimentation.
  • La prise en médicament peut jouer sur la sensation de froid.

 

Quels sont les risques du froid sur les seniors ?

Le premier risque est que la sensation de froid ne soit pas ressentie et que votre organisme se refroidisse. Vous vous exposez alors à une plus grande fatigue, de l’hypertension artérielle, à des troubles cardiovasculaires, nerveux et respiratoires.

Une chute des températures entraîne aussi une augmentation du mauvais cholestérol et facilite la constitution de caillots de sang, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la santé de vos artères et de votre cœur.

En outre, le froid rend plus difficile la lutte les virus et bactéries qui surviennent souvent durant l’hiver.

 

Une température corporelle basse s’accompagne souvent d’engelures, de perte de vivacité et peut même engendrer une certaine confusion mentale. Les rhumatismes ou l’arthrite sont souvent accentués, vos articulations sont plus douloureuses et vous vous exposez à un risque d’entorses ou de fractures en cas de chutes à cause de la neige ou du verglas.

Enfin, en cas d’exposition prolongée au grand froid, vous risquez l’hypothermie.

Seniors : comment vous protéger du froid ?

Quelques gestes simples et de bonnes habitudes vous aideront à vous protéger du froid :

  • Adoptez une alimentation équilibrée, riche en protéines et en bons nutriments. Nous vous conseillons des repas chauds, légers et réguliers. Vous lutterez ainsi contre le refroidissement de votre corps et aiderez ainsi votre métabolisme à assurer ses fonctions vitales.
  • N’attendez pas les grandes chaleurs de l’été pour vous hydrater ! Buvez régulièrement et n’hésitez pas à varier entre boissons chaudes, comme les tisanes, le thé et le chocolat chaud, et les boissons froides. Même si l’alcool peut donner une sensation de chaleur, il n’en est rien ! Au contraire, elle a tendance à disperser la chaleur corporelle. Mieux vaut donc l’éviter.
  • Malgré le froid extérieur, continuez d’aérer quotidiennement une dizaine de minutes votre logement. Vous renouvellerez ainsi l’air et éliminerez les virus ambiant. Une fois cela fait, chassez les courants d’air et chauffez suffisamment votre espace de vie pour atteindre une température ambiante entre 20°C et 23°C. Nous vous recommandons en plus de glisser une bouillotte dans votre lit avant le coucher ou de vous couvrir d’un plaid lorsque vous lisez ou regardez la télévision.
  • Le port de vêtements chauds, si possible en laine, confortables, et adaptés pour l’hiver vous aidera à conserver votre chaleur corporelle. Misez aussi sur les accessoires pour protéger vos extrémités et éviter la déperdition de votre chaleur corporelle : chaussettes, gants, bonnet, écharpe, mitaines,…
  • Pratiquez une activité physique. Rester en mouvement aide l’organisme à se réchauffer. Une simple marche en extérieur, quand la météo et les températures le permettent, suffisent à stimuler votre métabolisme.

Si vous êtes aidant, la période hivernale nécessite votre attention tout autant que la période estivale. Si vous constatez que l’aidé présente des signaux de température corporelle basse, n’hésitez pas à vous faire aider d’une auxiliaire de vie pour maintenir la bonne santé de votre proche.