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De nouveaux boîtiers pour limiter la vitesse des voitures

Sécurité routière : à partir de juillet 2022, tous les véhicules neufs devront être équipés d’un limitateur de vitesse intelligent.

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Le 17 novembre dernier, une nouvelle directive européenne a été adoptée : à partir de juillet 2022, tous les véhicules neufs vendus en Europe devront être équipés d’un système d’adaptation intelligente de la vitesse. Une solution pour mettre fin aux excès de vitesse ?

par la rédaction - le 25 novembre 2021

Quel fonctionnement ?

On est nombreux à avoir déjà été inattentif sur la route et être passé à côté d’un changement de limitation de vitesse. Résultat, flash de radar, amende ou points en moins ! Mais cette situation va bientôt être de l’histoire ancienne avec la mise en place du système d’adaptation intelligente de la vitesse (AIV ou ISA en anglais).

 

L’objectif premier de ce dispositif est de réduire de 20 à 30% la mortalité sur les routes européennes et d’atteindre zéro mort à l’horizon 2050. En effet, ce limitateur de vitesse intelligent doit alerter le conducteur en cas d’excès de vitesse et donc limiter les violentes collisions. Pour cela, le système de cartographie du véhicule et la caméra embarquée qui l’équipent seront utilisés afin de lire les panneaux de signalisation. En cas de dépassement de vitesse, le conducteur sera averti par un signal sonore ou visuel voire même jusqu’à l’atténuation de la puissance de propulsion du véhicule. Le conducteur aura alors des difficultés à accélérer et sa pédale pourrait se mettre à vibrer.

 

Certains automobilistes déplorent l’infantilisation du conducteur qui, par l’obtention de son permis de conduire, a été jugé apte à prendre le volant mais se voit bridé dans sa conduite. D’autres se félicitent de la mise en place de ces outils qui prennent le relais en cas d’inattention de l’automobiliste. Le député européen Marc Tarabella estime que ce dispositif devrait « sauver 25 000 vies sur 16 ans et diminuer de près de 140 000 le nombre de blessés graves ». 

Un dispositif imparfait

Il s’agit avant tout d’une aide à la conduite et le conducteur garde la main. Il peut ainsi passer outre ce système. En effet, bien qu’activé par défaut à chaque démarrage, le conducteur peut désactiver l’AIV par la suite. De plus, même avec le système actif, l’automobiliste peut décider de forcer l’accélération.

 

En outre, le fait que le système repose sur le GPS et la caméra du véhicule pose problème. Les panneaux de signalisation ne sont pas toujours bien lu par les caméras, notamment sur les zones de travaux. De plus, la limitation indiquée n’est pas toujours en adéquation avec la vitesse réelle.

Quels sont les véhicules concernés ?

La mise en place de se dispositif va se dérouler en plusieurs temps. Dans un 1er temps, à partir de juillet 2022, les nouveaux modèles introduits sur le marché européen seront concernés par cette réglementation. Puis, en 2024, tous les véhicules qui sortent des lignes de production devront être équipés du système AIV. Les constructeurs automobiles ont donc peu d’années devant eux pour se conformer.

La conduite de plus en plus contrôlée ?

Les aides à la conduite ont le vent en poupe. En effet, plusieurs réglementations ont vu le jour et vont entrer en application les prochains mois / années. Par exemple, depuis 2018, les conducteurs connus pour conduite en état d’ivresse ont l’obligation d’installer un éthylotest anti-démarrage. Cette année, en plus du limitateur de vitesse, les voitures neuves vont aussi être équipées d’une boîte noire. Cette dernière va enregistrer les données de conduite comme la vitesse, le freinage ou des paramètres de sécurité en cas de choc.

 

Mais la question de l’utilisation des données enregistrées se pose. Quelle exploitation par les autorités ? Et par les assureurs ? Bien qu’elles soient anonymisées et exploitées à des fins d’études et analyses, les associations, comme la Ligue de défense des conducteurs, restent en alerte concernant la protection de ses données.

Dans le secteur de l’assurance, plusieurs dispositifs connectés sont d’ores et déjà proposés aux conducteurs. Il s’agit d’équipements, que les assurés sont libres d’installer ou non dans leur véhicule.

Le boîtier connecté Novys

Le boitier Novys est destiné aux jeunes conducteurs. Ce dispositif les incite à adopter une conduite responsable grâce la possibilité d’économiser jusqu’à 40% sur la cotisation d’assurance. Le pourcentage de remise repose sur un calcul de conduite, établi grâce à la collecte des données de conduite de l’assuré. C’est un boîtier connecté au véhicule et branché directement sur sa prise OBD qui permet d’évaluer les accélérations, freinages, prises de virage, etc.

La dashcam

La caméra embarquée sert à filmer l’environnement de l’automobiliste quand il est au volant. L’intérêt c’est qu’en cas d’accident ou de dégradation sur le véhicule, il peut récupérer les images enregistrées pour les présenter comme preuve auprès de son assureur ou au tribunal. Ces captations aident à déterminer les responsabilités de chacun, trancher un litige en cas de désaccords entre conducteurs ou encore identifier l’auteur des dommages commis sur l’auto.

Néanmoins, la protection des données personnelles demeure capitale. C’est pourquoi les vidéos s’effacent au fur et à mesure. Ainsi, l’espace de stockage de la carte mémoire et la vie privée de l’automobiliste sont préservés. L’ensemble de ses déplacements reste confidentiel.