Qui peut bénéficier du congé solidarité familiale ?
Ce congé est consacré à toute personne souhaitant assister un proche victime d’une pathologie engageant son pronostic vital ou dans ses derniers moments de vie.
Il est ouvert aux salariés du secteur privé et aux agents de la fonction publique après conciliation avec leur employeur. Il est également accessible aux demandeurs d’emploi, mais aussi aux travailleurs indépendants dès lors qu’ils suspendent ou réduisent leur activité professionnelle.
Quelles sont les conditions d’éligibilité ?
Est éligible à ce dispositif (Le congé solidarité familiale) est destiné à toute personne dont l’un des proches est atteint d’une affection incurable et dont la maladie se trouve à un stade avancé, voire terminal, ou dont le pronostic vital est engagé.
Cette personne peut être :
• Un ascendant : père ou mère ;
• Un descendant : votre enfant ;
• Votre frère ou sœur ;
• La personne qui partage votre domicile ou dont vous êtes désigné comme personne de confiance (époux, concubin…).
Durée et caractéristiques du congé de solidarité familiale
La durée de votre congé de solidarité familiale est fixée par la convention collective ou l’accord de branche de votre entreprise. Si aucun accord n’est prévu dans ces textes, la durée légale est de trois mois avec possibilité de le renouveler une fois pour une durée maximale de six mois.
Si vous êtes actif, durant cette période, votre contrat de travail sera soit réduit (temps partiel), soit suspendu.
Démarches administratives et conseils pratiques pour informer l’employeur
Avant de faire officiellement votre demande, il est préférable de prévenir votre employeur de vive voix et d’échanger avec lui sur le sujet. Vous pourrez ainsi envisager ensemble la meilleure option possible pour les deux parties.
Comment faire la demande ?
Votre demande d’absence doit être faite à votre employeur au minimum 15 jours avant la date prévue de votre départ. Comme pour toute demande importante, celle-ci doit être faite par écrit et transmise par tout moyen à votre disposition à condition de pouvoir prouver la date de réception.
Néanmoins, en cas d’urgence absolue certifiée par un médecin, ce délai peut être réduit et votre congé peut immédiatement débuter après que votre employeur en est informé.
Dès lors que toutes les conditions requises sont réunies, votre employeur n’est pas en mesure de vous refuser ce droit au congé.
Les documents nécessaires
Vous devrez mentionner dans votre courrier les dates prévisionnelles de départ et de retour ainsi que les conditions relatives à votre contrat de travail souhaitées (temps partiel, absence continue ou fractionnée).
Cette lettre devra être accompagnée d’un certificat médical établi par le médecin traitant de la personne malade.
L’allocation journalière d’accompagnement : montant et conditions pour en bénéficier
Rémunération et protection sociale pendant le congé :
Vous ne pourrez certainement pas percevoir de rémunération pendant le congé (excepté en cas de travail partiel).
Cependant, vous avez la possibilité de bénéficier de l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (Ajap). Pour cela, vous devrez adresser au Centre national des demandes d’allocations le Cerfa 14555*01 complété ainsi que l’attestation fournie par votre employeur.
Depuis le 01 avril 2024, les indemnités accordées sont fixées à 63,34€ brut par jour durant 21 jours maximum en cas de suspension du contrat de travail, et à la moitié de cette somme, soit 31,67€ pendant 42 jours en cas de maintien du contrat à temps partiel.