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Quelles sont les conséquences du retrait-gonflement des sols argileux ?

Pour une bonne protection, choisissez une assurance habitation qui couvre ce type de risque.

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Quand la teneur en eau des sols argileux se modifie, ces derniers peuvent se rétracter ou gonfler. Bien que lent, le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux peut avoir une amplitude assez importante pour endommager un bâtiment et provoquer un sinistre. Alors, que faut-il faire pour assurer son habitation ? Dans ce guide, vous découvrirez tout ce que vous devez savoir sur le sujet.

Près de la moitié des sols en France sont concernés par le phénomène des RGA. Le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) estime que 10 millions de maisons individuelles sont à risque.

Qu’est-ce que le phénomène du retrait-gonflement de l’argile (RGA) ?

Du fait de leurs propriétés plastiques particulières, et de leur structure minéralogique en feuillets, la consistance des sols argileux évolue en fonction de leur contexte hydrogéologique. L’espace entre chacune des couches d’argiles est capable d’accueillir de l’eau, ainsi que des ions, ce qui donne ses propriétés lui permettant de gonfler ou de se rétracter. Ainsi, un sol sec deviendra dur et cassant et aura tendance à se rétracter tandis qu’un sol argileux exposé à une pluviométrie importante sera souple et gonflera.

Le RGA, ayant pour déclencheur principal les événements climatiques exceptionnels, est de plus en plus fréquent du fait du dérèglement climatique. L’alternance de périodes de fortes sécheresses, puis d’intempéries et inondations favorise en effet ce phénomène. Les dégâts sur les bâtiments construits sur des terrains argileux sont de plus en plus nombreux.

Ce phénomène étant classé comme catastrophe naturelle, les dommages causés sont indemnisables à ce titre.

Quels sont les impacts du retrait-gonflement sur le bâtiment ?

Le retrait-gonflement des sols argileux entraîne un mouvement des sols, plus ou moins conséquent selon leurs structures et leur composition en minéraux. Ces mouvements se traduisent le plus souvent par des fissures sur la façade des bâtiments, généralement en oblique. Ces dernières passent par les points de faiblesse que créent les ouvertures, tels que les portes ou les fenêtres.

On peut aussi constater un décollement des différents éléments jointifs (perrons, garages, terrasses), une distorsion des fenêtres et des portes, une dislocation des cloisons et des dallages, ainsi que, plus rarement, la rupture des canalisations enterrées. Ce dernier point risque d’aggraver le phénomène de gonflement à cause des fuites d’eau.

Pendant un épisode de sécheresse, le sol peut se tasser et provoquer un différentiel de plusieurs centimètres. En résulte de fortes différences en teneur d’eau, au niveau de la zone de transition entre le sol protégé de l’évaporation et celui qui ne l’est pas. C’est la différence de mouvement entre plusieurs points de la structure qui va provoquer une déformation, des fissures, voire une véritable rupture du bâtiment, en fonction de ses possibilités de déformation.

 

Comment protéger votre maison du retrait-gonflement des sols argileux ?

Pour protéger votre maison du retrait-gonflement des sols argileux, il convient de passer par plusieurs étapes :

  • Demandez une étude géotechnique du sol de votre terrain. Cette dernière vous permettra de savoir quels sont les risques pour votre maison et sera assortie de préconisations pour la protéger.
  • Faites faire un plancher sur vide sanitaire, ainsi que des chaînages horizontaux.
  • Faites réaliser un joint de rupture, ce qui vous permettra d’éviter les fissurations.
  • Si le terrain est en pente, faites un ancrage homogène entre l’aval et l’amont.
  • Faites poser un système de drainage adapté à la situation.

Quoi qu’il arrive, demandez conseil à un expert en bâtiment et faites intervenir un professionnel pour les travaux. Certaines mesures supplémentaires pourraient être nécessaires en fonction de votre situation.

Par ailleurs, faire poser des drains, ainsi qu’une nappe drainante et imperméabilisante peut aider à limiter le phénomène. C’est une alternative intéressante à des travaux, bien plus coûteux.

Que faire si vous constatez des fissures sur votre maison ?

En cas de petites fissures, surveillez-les pour évaluer leur évolution avant de prendre des mesures. En effet, ces dernières peuvent être parfaitement bénignes et sont fréquentes sur les maisons. Recherchez également d’autres signes d’un phénomène de retrait-gonflement des sols argileux : des craquements dans la maison, des signes d’humidité ou de sécheresse extrême, etc.


Si les fissures sont plus importantes et qu’elles font suite à des phénomènes météorologiques violents (canicule, intempéries,…) faites appel à votre assureur avant d’entamer des travaux. Si elles résultent d’une catastrophe naturelle, votre assurance habitation couvrira les réparations si vous êtes assuré contre ce type de sinistre. Votre conseiller en assurance vous guidera alors sur la marche à suivre.


Les traitements de dossiers d’indemnisation puis les réparations consécutives à un sinistre prennent beaucoup de temps. Afin d’éviter d’y être confronté, prévenez un maximum les risques avec des bonnes pratiques. Vous pouvez pour cela demander conseil à votre assureur. 


Peut-on construire dans une zone de retrait-gonflement des sols argileux ?

Le retrait-gonflement des sols argileux peut provoquer des dégâts majeurs sur une maison et engendrer des dépenses conséquentes en matière de travaux.

Malgré ce risque, il demeure tout à fait possible de construire dessus. En effet, tous les matériaux argileux ne possèdent pas les mêmes propriétés et ne représentent donc pas le même danger.

Pour prévenir tous risques, il convient de prendre des mesures préventives simples. Parmi elles se trouvent les différents travaux évoqués plus haut. Il vous sera plus facile de faire un vide sanitaire, des chaînages ou encore un joint de rupture au moment de la construction du bâtiment qu’une fois terminé.

En plus de cela, vous devez faire attention à bien préserver l’équilibre hydrique du sol. Par exemple, nous vous conseillons de ne pas planter d’arbres à proximité de votre résidence car ces derniers influencent la teneur en eau des sols.

Si vous disposez d’une source de chaleur en sous-sol, tâchez de limiter les échanges thermiques avec les murs, car ils risquent de dessécher les sols. Enfin, vous devez vous assurer que vos canalisations sont capables de supporter les mouvements différentiels sans rompre.

Les zones à risque et les réglementations

Depuis 2020, la réglementation impose une étude des sols dans les zones exposées à un risque allant de moyen à fort. Cette législation a pour but de limiter l’impact du retrait-gonflement des sols argileux. Si cette étude le justifie, le propriétaire aura l’obligation de mettre en place des mesures préventives lors de la construction de la maison.

Pour savoir quelles sont les zones à risque en France, le gouvernement met à votre disposition le site Géorisques. Pour cela, il suffit de renseigner votre adresse exacte et vous serez renseigné sur les différents risques géologiques près de chez vous.

 

Assurer une habitation construite sur un sol argileux

Dans la plupart des cas, l’assurance habitation prend en charge les risques liés aux sols argileux, si vous avez souscrit à la garantie « catastrophes naturelles ». Celles-ci est généralement incluse dans tous les contrats d’assurance multirisque habitation (MRH). De plus, si le retrait-gonflement provoque un dégât des eaux à cause d’infiltrations ou de l’humidité, il sera pris en charge par la garantie « dégâts des eaux.
Pour savoir combien vous coûtera d’assurer votre maison contre ce type de risque, demandez un devis en ligne ! En renseignant les informations vous concernant, votre habitation et votre région, vous obtiendrez une fourchette de prix précise.