Malus auto 2025 : Le gouvernement durcit le malus automobile avec le 49.3.
Le projet de budget 2025, adopté grâce au recours au 49.3, apporte des changements significatifs au malus automobile. Cette mesure vise à renforcer la lutte contre les émissions de CO2 des véhicules neufs en France.
Le malus écologique, destiné à décourager l’achat de véhicules polluants, subit un renforcement notable pour 2025. Le seuil de déclenchement du malus passe de 118 g/km à 113 g/km de CO2, ce qui affecte davantage de véhicules, cette mesure concerne des modèles populaires, le montant maximal du malus grimpe de 60 000 à 70 000 euros pour les véhicules émettant plus de 192 g/km de CO2. Cette hausse vise à dissuader l’achat de véhicules particulièrement polluants.
Le seuil de déclenchement du malus CO2 poursuit sa baisse progressive. Fixé à 123 g/km en 2023, puis à 118 g/km en 2024, il atteindra 113 g/km en 2025, 108 g/km en 2026, et enfin 103 g/km en 2027. Cette diminution constante élargit le spectre des véhicules concernés, touchant désormais 53% des véhicules neufs. Parallèlement, le montant maximal du malus augmente significativement :
Ces changements auront des répercussions importantes pour les acheteurs de véhicules neufs. Les berlines, suv, citadines populaires seront particulièrement touchées. Il est donc crucial pour les consommateurs de bien évaluer les émissions de CO2 des véhicules avant tout achat.
Modèle | Malus écologique | Émissions de CO2 |
Renault Clio (essence) | 0 € | < 118 g/km |
Peugeot 208 (essence) | 50 € | 118 g/km |
Citroën C3 (essence) | 100 € | 119 g/km |
Dacia Sandero (essence) | 230 € | 121 g/km |
Renault Captur (essence) | 540 € | 125 g/km |
Peugeot 3008 (essence) | 1 761 € | 136 g/km |
Volkswagen Golf (essence) | 3 119 € | 144 g/km |
BMW Série 3 (essence) | 7 462 € | 160 g/km |
Mercedes Classe C (essence) | 14 881 € | 176 g/km |
Porsche 911 | 70 000 € | > 194 g/km |
En 2025, le malus auto va également se durcir concernant la masse des véhicules. Ce malus, qui taxe les voitures dont le poids dépasse plus de 1 600 kg, sera renforcé, avec une augmentation des montants appliqués aux véhicules les plus lourds. Cette évolution vise à limiter la production et la vente de modèles trop imposants, responsables d’une consommation excessive de carburant et de fortes émissions de CO₂. Les véhicules à lourds , souvent des SUV ou des berlines de luxe, sont souvent critiqués pour leur impact environnemental, notamment en raison de leur consommation énergétique élevée.
Poids du véhicule | Malus au poids |
< 1600 kg | 0 € |
1600 – 1700 kg | 10 € par kg |
1701 – 1800 kg | 15 € par kg |
> 1800 kg | 20 € par kg |
Face à ce durcissement, plusieurs options s’offrent aux consommateurs. Les voitures électriques et certains modèles hybrides restent exonérés du malus, offrant une alternative intéressante. L’achat d’un véhicule d’occasion permet aussi d’éviter le malus, celui-ci ne s’appliquant qu’aux véhicules neufs.
Catégorie | Modèles |
Citadines | Renault Clio, Peugeot 208, Dacia Sandero, Fiat 500, Toyota Yaris, Opel Corsa, Citroën C3, Ford Fiesta |
Compactes | Volkswagen Golf, Peugeot 308, Renault Mégane, Audi A3 |
Berlines | DS4, BMW Série 1, Mercedes Classe A |
SUV | Peugeot 5008 |
Familiales | Toyota Corolla, Peugeot 5008 |
Hybrides | Toyota Prius, Toyota Yaris |
Sportives | Mazda MX-5 |
Le malus auto 2025 prévoit un abattement pour certains modèles hybrides
Cet abattement permet de réduire la taxation des modèles hybrides, qui, bien que plus lourds que les véhicules thermiques classiques, ont un impact environnemental moindre.
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Une nouveauté majeure est prévue pour 2025 : l‘extension du malus écologique au marché de l’occasion. Le projet de loi de finances 2025 envisage un malus « rétroactif » pour les véhicules d’occasion qui n’auraient pas été taxés lors de leur première immatriculation. Cette mesure soulève des interrogations quant à son application et son impact sur le marché de l’occasion.
Le gouvernement justifie ce durcissement par la nécessité d’accompagner le verdissement du parc automobile et de maintenir un rendement fiscal constant, les véhicules neufs émettant de moins en moins de CO2. Cependant, cette politique suscite des débats. Ses détracteurs arguent qu’elle pénalise les ménages modestes et les zones rurales, où l’automobile reste souvent indispensable.
Face à ce durcissement, constructeurs et consommateurs devront s’adapter. Les constructeurs sont incités à accélérer l’électrification de leur gamme et à optimiser l’efficience de leurs moteurs thermiques.
Pour les consommateurs, le choix d’un véhicule moins émetteur ou électrique devient financièrement plus attractif.
Le malus écologique 2025 marque une nouvelle étape dans la politique environnementale française en matière d’automobile. Son renforcement vise à accélérer la transition vers des véhicules moins polluants, mais soulève des questions sur l’accessibilité à la mobilité et l’impact économique sur le secteur automobile. L’extension au marché de l’occasion et la poursuite de la trajectoire jusqu’en 2027 laissent présager des changements profonds dans les habitudes de consommation et le paysage automobile français dans les années à venir.