L’intoxication au monoxyde de carbone concerne des centaines de français chaque année. Tout le monde est exposé à ce risque, qui s’est dernièrement accru. En effet, dans un contexte d’augmentation du coût de l’énergie, certains se chauffent avec des appareils vétustes ou mal entretenus, ce qui accroît le risque de s’intoxiquer.
Le gaz de monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique, inflammable et potentiellement mortel. Il résulte de la combustion incomplète du combustible utilisé : bois, charbon, fioul, granulés, gaz naturel, pétrole, dégageant une grande quantité de CO. Le gaz se diffuse très rapidement dans l’environnement.
Le principal danger du monoxyde de carbone est qu’il ne prévient pas ! Il s’agit d’un gaz incolore et inodore. Il n’irrite ni les yeux ni les voies respiratoires. Rien ne permet de le détecter à part un détecteur de monoxyde de carbone. Lorsqu’il est inhalé, le monoxyde de carbone se fixe dans le sang à la place de l’oxygène, ce qui aboutit à une intoxication pouvant être mortelle.
Le gaz de monoxyde de carbone trouve généralement son origine dans la vétusté, le défaut d’entretien ou une utilisation inappropriée des appareils de chauffage du domicile. Cela concerne tous les types de combustibles des appareils suivants :
Les intoxications au monoxyde de carbone surviennent plus facilement dans une pièce mal ventilée dont les sorties d’air sont bouchées ou calfeutrées. C’est aussi le cas lorsqu’il y a une incompatibilité entre les différentes installations de l’habitation comme une chaudière à gaz et une hotte.
En plus d’installer un détecteur de monoxyde de carbone, la mise en place de bonnes pratiques diminuent le risque de survenue d’une intoxication au monoxyde de carbone.
Été comme hiver, nous vous recommandons d’aérer une à deux fois par jour votre habitation. En plus de lutter contre l’humidité ambiante, ce geste contribue à améliorer la qualité de l’air. D’ailleurs, pour une bonne circulation de l’air dans votre maison ou appartement, veillez à ne pas obstruer les entrées et sorties d’air comme les VMC.
Cela signifie que vous ne devez pas vous chauffer avec des appareils non destinés à cet usage. En d’autres termes, ne vous servez pas de votre chauffage d’appoint comme d’une source de chaleur permanente, ou n’utilisez pas en intérieur des installations destinées au jardin, comme le braséro. Les groupes électrogènes n’ont pas vocation à être utilisés dans un espace clos.
L’entretien annuel est vivement recommandé pour certaines de vos installations, de cuisine ou de chauffage, et obligatoire pour d’autres. C’est le cas du ramonage de vos conduits ou cheminées ou de l’entretien de votre chaudière au fioul. En effet, si un sinistre trouvait son origine dans votre installation et que celle-ci présente un défaut d’entretien, votre assurance habitation serait en droit de minorer le montant de votre indemnisation ou décider tout bonnement de ne pas vous indemniser.
Ces vérifications doivent être réalisées par un professionnel qualifié.
Les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone varient selon que vous souffriez d’une intoxication chronique ou aiguë.
Certains en gardent parfois des séquelles comme :
Les femmes enceintes sont un public particulièrement à risque et font souvent l’objet d’une prise en charge spécifique. Les risques concernent principalement le fœtus qui s’expose à un risque de mortalité ou de moins bien se développer.
Les organisateurs d’événements qui se tiennent en hiver doivent être particulièrement vigilant à l’utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux qui sont fréquemment à l’origine d’intoxication.
Si malgré toutes ces précautions, vous ressentez des symptômes qui vous laissent penser que vous ou vos proches êtes victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone, voici comment réagir :
Ne retournez dans les lieux qu’après avoir reçu l’aval des sapeurs pompiers ou d’un professionnel du chauffage.