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Senior et assurance de prêt immobilier

En choisissant bien son assurance emprunteur, il y a de belles économies à réaliser

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À l’approche de la retraite, ou déjà retraités, les seniors sont nombreux à souhaiter se lancer dans un projet immobilier, pour une résidence principale, une maison secondaire, ou même de l’investissement locatif. Cependant, il est indéniable que plus on avance en âge, plus il est difficile d’assurer son prêt immobilier, l’âge étant considéré comme un facteur aggravant pour les problèmes de santé. Mais pas d’inquiétude, des solutions existent pour réaliser ces projets. 

 

Les seniors et l’assurance crédit immobilier

Du fait de l’augmentation de l’espérance de vie en bonne santé, de plus en plus de seniors se lancent dans des projets immobiliers. Que ça soit pour leur résidence principale ou secondaire voire même pour un investissement locatif, ces jeunes retraités aspirent à profiter pleinement de cette période de repos bien méritée. Bien qu’aucune loi ne fixe d’âge limite pour contracter un emprunt immobilier, passés 60 ans, certains se trouvent confrontés à des difficultés pour emprunter. En effet, bien qu’ils aient une certaine stabilité financière et parfois un pouvoir d’achat supérieur aux plus jeunes, les seniors peuvent se heurter à un obstacle de taille du fait de leur âge : l’assurance de leur prêt.

Qu’est ce que l’assurance emprunteur ?

L’assurance emprunteur n’est pas légalement obligatoire, mais bon courage pour trouver un établissement bancaire qui accepte de vous accorder un crédit sans l’assurer. Car l’assurance du crédit immobilier est adossée à l’emprunt et permet de se substituer à l’emprunteur si celui-ci est en incapacité de payer ses mensualités du fait d’aléas de la vie :

  • Mort
  • Invalidité
  • Perte d’emploi

L’assurance permet alors à la banque de récupérer le capital restant dû en cas de défaillance de votre part. Elle protège aussi vos proches contre une éventuelle saisie du bien.

Le montant de l’assurance dépend de 2 facteurs principaux :

  • Le profil de l’emprunteur, notamment en matière de risque ;
  • Le montant de l’emprunt.

Ainsi, le senior, même s’il fait peut-être moins de sport extrême qu’une personne de 25 ans, est tout de même considéré comme plus à risque du fait de sa santé. En effet, c’est souvent à cet âge-là que les premiers gros pépins surviennent et compromettent la capacité de rembourser les mensualités du prêt jusqu’à son terme.

Y-t-il une limite d’âge pour assurer un prêt immobilier ?

Il n’y a officiellement pas d’âge pour assurer un prêt immobilier. Cependant, vous pouvez être limité par l’âge de souscription ou l’âge des cessation des garanties.

L’âge de souscription

L’âge de la souscription est l’âge limite auquel vous pouvez souscrire l’assurance. En faisant jouer la concurrence, vous pouvez souscrire à un âge souvent plus avancé qu’auprès de votre banque.

Dans le cadre d’un contrat groupe, cette limite est souvent de 65 ans. Mais si vous optez pour la délégation d’assurance vous pouvez espérer repousser l’âge de souscription jusqu’à 80 ans, voire même 85 ans selon l’assureur.

L’âge de cessation de garanties

L’âge de cessation des garanties est l’âge jusqu’au quel l’assurance vous couvre. Soyez bien attentif à cette limite : l’assurance doit vous couvrir jusqu’à l’âge que vous aurez à priori atteint à l’issue du remboursement de votre emprunt.

La plupart des banques propose des contrats d’assurance de prêt qui vous couvrent jusqu’à l’âge de 65 ou 70 ans. Au-delà, les options proposées sont extrêmement onéreuses et peuvent vous décourager de mener à bien votre projet immobilier.

Chez nos partenaires assureurs, l’âge limite est plus élevé. Pour la garantie décès, vous êtes assuré jusqu’à vos 90 ans. Les garanties PTIA et ITT vous couvrent jusqu’à vos 65 ans ou jusqu’au départ à la retraite, car vous n’en avez plus l’utilité une fois que vous n’êtes plus en activité.

Ainsi, vous pouvez faire un emprunt sur 30 ans à l’âge de 60 ans : vous serez couverts par la garantie décès jusqu’à la fin du prêt.

Quelles sont les formalités médicales ?

Pour l’aider dans sa décision de vous assurer ou non, et de calculer le montant des cotisations qu’il va vous proposer, l’assureur a besoin de connaître votre état de santé et votre niveau de risque. Pour cela, il vous soumet à des formalités médicales qui se durcissent selon le capital emprunté, votre âge et de vos antécédents médicaux :

  • Un questionnaire médical ;
  • Une visite chez le médecin traitant pour la réalisation d’un examen de santé ;
  • Si nécessaire, des examens médicaux complémentaires comme un bilan sanguin, un électrocardiogramme, ou encore des analyses d’urine ;
  • Les justificatifs, bilans et détails de vos traitements et antécédents médicaux tels qu’un cancer, un accident, le diabète, ou encore des problèmes cardiaques et respiratoires.

Une fois votre dossier complété, vous recevez généralement une réponse sous quelques semaines. Selon les résultats des examens, plusieurs cas de figure sont possibles :

  • L’assurance emprunteur est proposée aux conditions habituelles ;
  • Une surprime est appliquée au contrat ;
  • L’assureur exclut certaines garanties du contrat ;
  • L’assureur refuse de couvrir le crédit immobilier.

Quelles alternatives en cas de refus d’assurance ?

Votre banque refuse d’assurer votre prêt ou vous propose un tarif trop élevé ? Rassurez-vous, vous pouvez faire appel à autre organisme. En effet, depuis plusieurs années, une batterie de lois a été votée afin de libéraliser l’assurance emprunteur et permettre au demandeur de faire jouer la concurrence.

La solution de la délégation d’assurance

C’est notamment le cas de la loi Lagarde qui, depuis 2010, permet de choisir l’offre d’un établissement autre que l’organisme prêteur grâce à la délégation d’assurance. Ainsi, vous pouvez opter pour un contrat d’assurance avec des garanties plus adaptées à votre situation, notamment si vous avez des risques médicaux spécifiques.

Ce système est particulièrement intéressant pour les seniors qui se voient souvent concernés par des exclusions de garanties ou des surprimes importantes du fait de leur âge.

Les emprunteurs qui ont un crédit en cours peuvent changer d’assurance tout au long de la vie de leur contrat :

  • La loi Hamon permet de changer d’assureur dans les douze mois qui suivent la souscription du contrat
  • La loi Lemoine permet une résiliation à la date anniversaire de la signature du contrat

Dans ces cas là, recourir à un courtier ou un comparateur en ligne est drôlement pratique car en quelques minutes vous pouvez comparer les prix et les garanties afin de faire un choix éclairé.

Les solutions alternatives

Si vous ne parvenez pas à trouver un établissement qui accepte d’assurer votre emprunt, des solutions existent :

  • L’hypothèque. L’organisme prêteur est en droit de saisir votre bien immobilier et de le revendre aux enchères si vous êtes en incapacité de le rembourser ;
  • La caution du prêt immobilier. Un tiers ou un organisme financier spécialisé se porte garant en cas de défaillance de votre part ;
  • Le nantissement. Vous mettez en garantie de biens matériels (meubles, véhicules, ..) ou immatériels (assurance-vie, comptes titres, actions, etc.) auprès du créancier. En cas de non remboursement de votre part, la banque peut directement puiser dans votre capital ;
  • Se passer d’assurance. Si l’établissement prêteur vous connaît bien, qu’il vous fait confiance et que votre situation financière est stable, il se peut qu’il accepte de vous accorder un prêt sans que celui-ci ne soit assuré.