Certaines mutuelles incluent des services et prestations à destination des aidants dans leurs offres. Comparez-les !
On compte en France entre 8 et 11 millions de personnes qui soutiennent un proche malade, en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Ils le font à titre non-professionnel et peuvent parfois être confrontés à certaines difficultés.
Un proche aidant est une personne qui soutient un proche touché par la maladie, la perte d’autonomie ou un handicap. L’aidé ne connaît pas de limite d’âge, il peut s’agir d’une personne âgée, d’un adulte ou d’un enfant. L’aidant l’accompagne, à titre non-professionnel, dans sa vie quotidienne, notamment dans sa vie domestique et ses soins médicaux. Il peut aussi lui apporter un soutien moral et financier. Cette aide peut être partielle ou totale, permanente ou temporaire.
À ne pas confondre avec les métiers d’auxiliaire de vie et d’aide à domicile qui sont des personnes formées et rémunérées pour intervenir au mieux auprès de la personne dépendante.
On estime qu’1 français sur 6 est un proche aidant, soit environ 11 millions. Ils sont à 60% des femmes et leur âge moyen est de 49 ans. Ainsi, beaucoup d’entre eux connaissent des difficultés à concilier leur vie professionnelle avec leur engagement auprès du proche aidé. Certains se voient même contraints d’interrompre leur activité professionnelle afin de se consacrer à plein temps à leurs missions d’aidant.
83% des aidants sont des aidants familiaux viennent en aide à un membre de leur famille, dont 44% à un de leurs parents. La principale cause de dépendance est la vieillesse (53%), suivie de la maladie (45%) et du handicap (34%)*
Depuis 2015, le seul fait de soutenir et venir en aide à un proche en situation de dépendance suffit pour être considéré comme un aidant. Cette aide doit être régulière, fréquente et réalisée à titre non-professionnel. Elle doit s’adresser à une personne de l’entourage partiellement ou intégralement dépendante pour les activités du quotidien.
Pour que ce statut soit reconnu au niveau de l’administration il est possible de faire une demande d’attestation d’aidant familial auprès du Conseil départemental. Cette démarche est simple et nécessite simplement l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception au Conseil départemental. Dans ce courrier, l’aidant doit attester être aidant d’un proche (préciser la nature de la relation) dans le cadre de sa pathologie (préciser). Tout document, certificat médical, documents d’employeurs, qui attesteraient du caractère indispensable de la présence de l’aidant auprès de son proche sont les bienvenus pour appuyer la demande de reconnaissance du statut.
Ce statut permet d’avoir son mot à dire dans la prise en charge du proche aidé et des décisions le concernant. Le proche-aidant doit trouver sa place au sein de la galaxie des intervenants auprès de son proche :
Totalement investis dans leur rôle et leurs missions, les aidants souffrent parfois d’isolement, d’épuisement, d’une certaine lassitude. C’est pourquoi des dispositifs et des aides ont été mis en place pour les soutenir.
L’APA est une allocation accordée aux personnes âgées de 60 ans et plus, en perte d’autonomie et qui ont besoin d’aide pour les actes de la vie courante, ou dont l’état de santé nécessite une surveillance constante. Ainsi, cette aide se décline sous 2 formes :
Il n’y a pas de conditions de revenu pour bénéficier de l’APA, néanmoins celle-ci est modulée selon les ressources de l’allocataire. À noter que le proche aidant ne peut pas vivre en couple avec le proche aidé.
La PCH est une aide à destination des personnes qui ont besoin d’une aide dans la réalisation des actes de la vie quotidienne du fait d’un handicap. Son attribution dépend :
Une fois qu’on est bénéficiaire de la PCH il est possible de continuer d’en bénéficier jusqu’à la fin de vie si besoin.
La PCH peut financer 5 types d’aides :
La PCH n’est pas destinée à financer le coût de l’accueil dans un établissement médico-social ou un établissement de santé.
L’AEEH permet de prendre en charge les dépenses liées au handicap de son enfant. Son montant de base s’élève à 132,61€. Pour en bénéficier, l’enfant doit :
Des dispositifs sont mis en place pour permettre à l’aidant de souffler, de retrouver du lien social et de concilier plus facilement leur rôle avec leur vie sociale et professionnelle.
Si vous sentez que vous avez besoin d’aide pour les gestes essentiels du quotidien comme la toilette, les soins ou l’entretien de l’habitation, rapprochez-vous de votre médecin généraliste ou vers le Centre communal d’action sociale (CCAS) de leur commune. Ils sauront vous orienter au mieux pour que vous bénéficiez d’une aide au quotidien qui permettra un maintien à domicile. Plusieurs solutions se présenteront à vous :
Si le niveau de dépendance devient trop important, il faudra peut-être envisager de se rendre dans un établissement spécialisé ou en maison de retraite.
* Source : Guide ministériel du proche aidant