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Allergies : quel remboursement par la Sécurité sociale et la complémentaire santé ?

Certains traitements contre les allergies ne sont pas remboursés en totalité par l’Assurance maladie. C’est pourquoi mieux vaut choisir une complémentaire santé qui couvre ce type de dépenses.

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Qu’elles soient alimentaires, cutanées ou respiratoires, les allergies peuvent être plus ou moins importantes et engendrer des réactions graves chez ceux qui en souffrent. C’est pourquoi, dans certains cas un traitement est nécessaire. Mais quel remboursement par les organisme de santé ? On fait le point avec vous.

Une allergie est une hypersensibilité de l’organisme à des substances appelées allergènes. Lorsqu’une personne allergique est exposée à l’un des allergènes auquel elle est sensibilisée, des symptômes apparaissent. On estime le nombre de français souffrant d’allergie à 20 millions et ce chiffre semble être en hausse. Les raisons sont diverses : la pollution atmosphérique, les modes de vie qui changent ainsi que les habitudes de consommation. Nous sommes de plus en plus sensibles aux substances allergènes.

Si vous êtes vous-même allergique, assurez-vous que votre entourage proche en ait connaissance. C’est important qu’il soit informé de votre traitement ou des premiers gestes à adopter en cas d’urgence.

Quels sont les différents types d’allergies ?

Une allergie se manifeste lorsqu’une substance inhalée, ingérée ou touchée est considérée par le système immunitaire comme un danger qu’il faut neutraliser.

Les principaux types d’allergies connues sont :

  • Les allergies respiratoires : elles se déclenchent lorsque la muqueuse nasale entre en contact avec des allergènes extérieurs comme le pollen ou intérieurs comme les acariens, les poils d’animaux ou la moisissure ;
  • Les allergies alimentaires : il s’agit majoritairement d’intolérance au lactose, au gluten, aux fruits à coque et arachide ainsi qu’aux aliments riches en histamine ou en tyramine. Le poisson et fruits de mer, les fromages fermentés ou encore le chocolat sont concernés ;
  • Les allergies médicamenteuses : plusieurs familles de médicaments ont été mis en cause pour ce type d’allergie comme les antibiotiques notamment les béta-lactamines, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les curares,… Des produits non médicamenteux sont également concernés comme les gants en latex, les colles chirurgicales, les pommades ou encore les comprimés
  • Le venin d’hyménoptères : ce nom savant désigne principalement les abeilles et les guêpes.

Quels sont les symptômes des allergies ?

Les symptômes peuvent se manifester de manière isolée ou simultanément. Ils peuvent être de différents types :

  • Cutanés : type de symptôme qui se déclenche le plus fréquemment, il s’agit d’eczéma, urticaire ou dermatite atopique ;
  • Respiratoires : comme la rhinite et l’asthme ;
  • Oculaires : comme la conjonctivite ;
  • Œdémateux : ça correspond à un gonflement au niveau du visage ou de la gorge, comme l’œdème de Quincke ;
  • Généralisés : il s’agit d’un choc anaphylactique qui nécessite une prise en charge médicale immédiate.

Quels sont les traitements contre les allergies ?

Les réactions allergiques peuvent être plus ou moins importantes. Si les symptômes dus à l’arrivé du printemps, comme la conjonctivite ou la rhinite peuvent être handicapants, certaines réactions sont bien plus dangereuses. C’est pourquoi il faut parfois envisager un traitement de fond pour limiter les crises ou en tout cas leur manifestation.

Le diagnostic

Lors de l’apparition de symptômes rendez-vous chez votre médecin traitant. Il vous ordonnera les premiers traitements pour calmer les réactions allergiques. Ensuite, il vous orientera vers un allergologue pour la réalisation d’un diagnostic.

 

Cela consiste en une série de questions concernant les symptômes, les circonstances de leur manifestation, les conditions et habitude de vie du patient.

Généralement, le spécialiste procède ensuite à un examen clinique puis si besoin de la réalisation de tests cutanés appelés aussi patch-test. En cas de doute, l’allergologue peut compléter ces examens par des analyses sanguines permettant de mesure la dose d’anticorps IgE, responsables de la réaction allergique, présents dans l’organisme.

Le traitement

Pour prévenir les crises allergiques et soulager le patient, différents traitements existent. Il y a le traitement médicamenteux pour calmer les symptômes de l’allergie, la suppression de l’exposition à l’allergène pour éviter la récidive ou encore la désensibilisation du patient à l’allergène. Le choix du traitement va dépendre du type d’allergie.

 

Le traitement ponctuel

Les corticoïdes et/ou antihistaminiques sont souvent les médicaments les plus prescrits pour calmer une allergie car ils ont peu d’effets secondaires. Ils agissent sur les symptômes de rhinite, conjonctivite et démangeaison. Le patient peut les utiliser sous forme de comprimés, spray, gouttes, ou encore crèmes. Il est possible de les obtenir en pharmacie avec ou sans ordonnance. Ce traitement peut être complété par de l’homéopathie.

 

Contre les réactions allergiques sévères ou le choc anaphylactique, il existe l’auto-injecteur d’adrénaline. Le patient recours à ce traitement d’urgence dans les minutes qui suivent l’apparitions des symptômes graves de l’allergie. Quelques conseils pour bien utiliser le stylo-injecteur :

  1. Vérifier la date de péremption du stylo et que la solution qu’il contient soit limpide ;
  2. Tenir le stylo dans la main utilisée pour écrire et le dégoupiller ;
  3. Injecter le produit dans le muscle de la cuisse, directement ou travers les vêtements. Selon la marque du dispositif la méthode d’injection peut varier, référez-vous à la notice pour plus d’informations.
  4. Maintenir le stylo 10 secondes puis masser la zone d’injection pendant de nouveau 10 secondes.
  5. Appelez dans la foulée les secours, le 15 ou le 112. Expliquez votre situation : les symptômes que vous avez et l’injection d’adrénaline que vous venez de réaliser. Une deuxième injection peut être envisagée 15 minutes plus tard si l’état du patient ne s’améliore pas.

La suppression définitive de l’allergie

L’éviction de l’allergène est possible dans certains cas, notamment pour les allergies alimentaires ou médicamenteuses. Elle est en revanche plus difficile quand il s’agit des allergies respiratoires dues au pollen ou aux acariens. La suppression de l’exposition aux allergènes est également compliquée lorsque les allergènes sont multiples ou mal identifiés.

 

Lorsque les manifestations de l’allergie sont vraiment gênantes, le spécialiste peut proposer à son patient une désensibilisation, appelée aussi immunothérapie allergénique (ITA). Cette méthode consiste à administrer pendant une longue période, qui va de plusieurs mois à plusieurs années, des extraits d’allergènes à doses progressives. Cette exposition vise à stimuler le système immunitaire de la personne et la rendre tolérante à la substance.

Quelle prise en charge par les organismes de santé ?

Un traitement contre des allergies peut parfois s’avérer onéreux. C’est le cas par exemple pour les personnes qui doivent suivre un régime sans gluten. Ainsi, mieux vaut être bien informé des remboursements réalisés par les organismes de santé.

Le remboursement par la Sécurité sociale

Le remboursement des allergies par l’Assurance maladie varie selon le traitement suivi et la pratique tarifaire du praticien.

Pour obtenir la meilleure prise en charge possible par l’Assurance maladie, mieux vaut bien suivre le parcours de soins coordonnés. C’est pourquoi, lors de l’apparition des premiers signes d’une allergie, rendez-vous d’abord chez votre médecin traitant qui vous orientera ensuite vers un spécialiste allergologue. S’il est de secteur 1 et qu’il ne pratique pas les dépassements d’honoraire, la prise en charge par l’Assurance maladie de la consultation du spécialiste sera de 70%.

Concrètement, le calcul du remboursement d’une consultation d’un allergologue de secteur 1 est le suivant :

30€ (tarif de convention) x 0,7 (le niveau de remboursement de la Sécurité sociale) -1€ (participation forfaitaire à la charge du patient) = 20€

La complémentaire santé pourra prendre en charge les 30% restant pour un remboursement intégral.

Attention, en cas de non respect du parcours de soins coordonnés, le niveau de remboursement tombera à 30%.

Une fois les consultations passées, vient le temps du traitement. Son remboursement varie selon sa nature :

  • Il est de 100% lorsque les médicaments sont considérés comme irremplaçables ;
  • 65% pour les médicaments ayant un service médical rendu (SMR) important ;
  • 30% pour ceux dont le SMR est modéré ;
  • 15% quand le SMR est faible ;

Par exemple l’homéopathie est passée d’un taux de remboursement de 65% à 0%.

Le remboursement de l’achat d’aliments sans gluten

Depuis mars 2015, la Sécurité sociale rembourse à hauteur de 60% l’achat d’aliments sans gluten. Cependant, cette prise en charge est particulièrement encadrée.

Le protocole de soins doit être adressé par le médecin traitant au médecin conseil de la Sécurité sociale. En cas d’accord, la caisse primaire d’assurance maladie délivre un accord de prise en charge valable un an. Une fois ce délai passé, le médecin traitant peut demander son renouvellement.

Le remboursement porte uniquement sur les produits inscrits à la « Liste des Produits et Prestations Remboursables ». Ils doivent avoir une vignette avec un code LPP spécifié sur leur emballage. La prise en charge est mensuelle et est plafonnée à :

  • 33,45€ pour les enfants de moins de 10 ans ;
  • 45,73€ pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans.

Pour être remboursé, l’assuré doit remplir chaque mois un formulaire fournis par la Sécurité sociale auquel il joint les justificatifs de paiement ainsi que les vignettes collectées sur les emballages de produits.

Le remboursement par la complémentaire santé

La consultation d’un médecin généraliste ou spécialiste de secteur 2 ou 3 n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale au-delà du Tarif de Convention. C’est pourquoi, afin de compléter leur remboursement, certaines complémentaires santé proposent une prise en charge totale ou partielle des dépassements d’honoraires. D’autres mutuelles prévoient des forfaits spécifiques, notamment pour la médecine douce comme l’homéopathie. Le mieux c’est d’échanger avec un conseiller pour faire le point sur vos besoins et votre traitement afin d’opter pour la formule qui vous convienne le mieux.