Le CBD a le vent en poupe, mais quel est réellement son impact sur la santé ?
Depuis juin 2021 et l’autorisation de sa vente en France, le CBD a le vent en poupe. Il a la réputation d’avoir de nombreuses vertus thérapeutiques, notamment de soulager les douleurs chroniques et le stress. Qu’en est-il vraiment ? Y-a-t-il un risque d’accoutumance ? Est-ce remboursé par les mutuelles ?
Le CBD, ou cannabidiol, est un cannabinoïde retrouvé dans les fleurs de cannabis. Contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), autre substance active du cannabis, le CBD n’a pas de propriétés psychotropes. Il ne plonge pas le consommateur dans un état second et n’altère pas sa perception et ou son état psychique. Le CBD posséderait en revanche des vertus thérapeutiques.
Le CBD est légal en France, mais sa vente est très encadrée. En effet, les fleurs de chanvre cultivées pour produire le cannabidiol ne peuvent contenir plus de 0,2% de THC. À noter que depuis le 31 décembre 2021, la vente, la détention et la consommation de fleurs ou de feuilles de CBD, qu’elles soient consommées fumées ou infusées, seules ou en mélange avec d’autres ingrédients, étaient interdites. Cependant, le 26 janvier dernier, le Conseil d’Etat est revenu sur cette interdiction. En attendant un nouveau décret ou une nouvelle loi, la consommation de cannabidiol sous toutes ses formes est plus autorisée.
La publicité en faveur du produit ne doit pas entretenir la confusion entre le CBD et le cannabis et ainsi faire insidieusement la promotion de ce dernier. Tout contrevenant s’expose à une sanction.
Les études sur le CBD démontrent les nombreuses vertus du produit :
Cependant, à ce jour peu d’études en recherche clinique ont été réalisées sur les humains et on manque de recul sur l’ensemble des propriété du cannabinoïde. Il est important de rappeler que le CBD n’est pas un médicament miracle. En cas de problème de santé, consultez un médecin généraliste ou un spécialiste et évitez l’auto-médication.
Le CBD n’est ni considéré ni comme un stupéfiant, ni comme médicament.
Contrairement au THC, le cannabidiol n’a pas d’effets psychotropes. Il n’y a donc pas d’altération de l’état de conscience du consommateur. De plus, le produit ne joue pas sur le système de récompense de son cerveau et ne présente pas d’effet d’accoutumance. À contrario, il peut être un bon moyen pour soulager les symptômes liées au sevrage d’alcool ou de drogue.
On trouve le cannabinoïde à vendre sous forme de :
Ainsi, le mode de consommation du CBD est multiple et s’adapte au plus grand nombre. Il peut être fumé, appliqué, ingéré ou inhalé. À noter que plus la concentration de cannabidiol est forte, plus les effets se feront ressentir. Le dosage est à adapter selon le profil de chacun.
Depuis la légalisation de la vente du CBD en France, le nombre de boutiques, physiques ou en ligne, a fortement augmenté. Certains bureaux de tabac se sont emparés de ce nouveau marché florissant et vendent certaines formes du CBD. L’huile de CBD, notamment, est en vente en pharmacies, parapharmacies et certaines grandes surfaces.
À ce jour le CBD n’est pas considéré comme un médicament. Il ne nécessite donc pas de prescription de la part d’un médecin.
Le CBD n’est pas un médicament, il n’y a donc pas lieu qu’il soit remboursé par la Sécurité sociale ou les complémentaires santé. De ce fait, le cannabidiol n’est pas accessible à toutes les bourses. En effet, le CBD est cher. En moyenne, un flacon de 1000mg (10%) de cannabidiol actif coûte en moyenne 60 euros.
Cependant, la démocratisation de sa consommation devrait permettre sur le long terme une évolution des prix à la baisse.