Faites un comparatif et optez pour une offre qui couvre ce type de risque
Le logement est le premier poste de dépenses des Français avec plus d’un quart du budget qui y est consacré. Et la facture peut vite grimper quand une mauvaise surprise survient. C’est notamment le cas avec l’humidité. Si le problème semble peu coûteux de prime abord, ses conséquences, que sont les moisissures et les champignons, le sont beaucoup plus lorsque la structure du bâti est atteinte. Comment les traiter ? Vers qui se tourner ? Et pour quelle prise en charge ? On fait le point ensemble.
Ce que l’on appelle communément la moisissure est en réalité une colonie de champignons microscopiques qui profite de l’humidité pour se développer. Cet ensemble de micro organismes forme alors des taches noires, vertes ou parfois brunes et sont facilement reconnaissables.
Si la moisissure peut être présente dans n’importe quelle pièce, on la retrouve le plus souvent dans les pièces humides comme les salles de bain. L’utilisation quotidienne de ces pièces d’eau engendre un fort taux d’hygrométrie. Combiné à un manque de ventilation, il devient alors le terrain idéal à la prolifération des champignons.
Une maison peu ou pas chauffée contribue davantage au développement de la moisissure. Le manque de chauffage ne permet pas d’assécher l’air suffisamment et l’humidité persiste à l’intérieur du logement.
Les moisissures produisent des mycotoxines qu’elles libèrent ensuite dans l’air. Ces toxines peuvent s’avérer irritantes, voire dangereuses pour les personnes les plus vulnérables comme les enfants en bas âge, les personnes âgées et les personnes fragiles au niveau respiratoire. À long terme, ces mycotoxines peuvent contribuer au développement de maladies respiratoires telles que l’asthme, des infections pulmonaires, mais également des allergies.
Les champignons risquent de proliférer à grande vitesse dans l’ensemble de votre habitation si le problème d’origine n’est pas résolu, c’est pourquoi il est important d’en comprendre rapidement la cause et de la traiter.
La mérule est un champignon lignivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit de la cellulose présente dans le bois. Surnommé « cancer des maisons », il n’épargne pas pour autant les immeubles et est particulièrement destructeur.
Comme les autres champignons, il se développe dans un environnement obscur, humide et mal ventilé, comme dans les caves ou les combles. Les problèmes d’humidité tels que la condensation, les infiltrations ou les remontées capillaires favorisent son apparition. Le champignon s’attaque d’abord aux bois qu’il peut fissurer et déformer, mais peut étendre son emprise sur la brique, le plâtre et même le parpaing. Ainsi, la mérule affaiblit des éléments structurels de votre habitation : plancher, poutre, charpente, ce qui peut la mettre en péril. C’est pourquoi il est capital de la détecter et traiter rapidement. Ce traitement peut s’avérer très onéreux selon l’état de développement du champignon.
Tout comme les autres champignons, les spores de la mérule présentent des risques sanitaires pour les occupants du logement qui sont susceptibles de développer des allergies, des irritations des voies respiratoires et des troubles pulmonaires.
Au moment de l’acquisition d’un bien immobilier, pensez bien à demander un diagnotic parasitaire qui permet de signaler la présence d’insectes mais aussi de champignons lignivores.
Ce diagnostic est obligatoire, via un arrêté préfectoral, dans certaines zones de la liste de départements à risque suivante :
Si votre projet d’achat ne se situe pas dans une zone à risque, nous vous conseillons tout de même de faire la demande de ce diagnostic. C’est le vendeur du bien qui vous le fournira.
Exigez aussi les derniers procès verbaux des Assemblées Générales de la copropriété si vous envisagez d’acheter un appartement. Vous saurez ainsi s’il y a eu des traitements passés contre la mérule ou s’il y a une suspicion de présence dans le bâtiment.
Ces précautions vous éviteront de faire un investissement à risque.
Si la source de l’humidité découle d’un dégât des eaux, d’une toiture abîmée par une tempête ou une autre catastrophe naturelle, il est important de contacter rapidement votre assureur. En effet, les dommages engendrés peuvent être pris en charge par l’une de vos garanties de votre contrat d’assurance multirisque habitation (MRH) selon le type de sinistre.
L’intervention de votre assureur repose sur le caractère accidentel de la cause. Si tel est le cas, votre compagnie d’assurance vous accompagnera pour faire face au sinistre et indemnisera les dommages subis.
Si, en revanche, les champignons sont dus à une accumulation de condensation et de buée, vous ne serez pas couverts par votre assurance habitation, y compris dans le cas d’une mérule. Dans la majorité des contrats d’assurance habitation, ces phénomènes sont considérés comme des causes d’exclusion, car une bonne aération et une ventilation du domicile sont de l’ordre de l’entretien, ce qui reste la responsabilité de l’occupant des lieux.
La première chose à faire lorsque vous constatez des traces d’humidité dans votre logement est d’en rechercher l’origine. Vous pouvez commencer par analyser les taches repérées. Leur emplacement peut être un indice :
Si vous éprouvez des difficultés à identifier l’origine de ces moisissures, il est préférable de faire appel à une entreprise spécialisée avant que les dégâts ne soient trop importants.
Si, par chance, l’origine de vos moisissures est couverte par votre assurance habitation, il vous faudra rapidement effectuer une déclaration de sinistre et fournir les éléments nécessaires à l’instruction du dossier : photos, factures,…
Pour rappel, seuls les dommages consécutifs au sinistre seront couverts par votre assureur (enduits, peintures, remplacement du mobilier…) selon la police d’assurance souscrite.
Afin d’assainir rapidement votre habitation après la résolution du problème, il est conseillé de retirer rapidement et de façon régulière les traces d’humidité. Le nettoyage doit s’effectuer sur des surfaces sèches. Pour nettoyer les surfaces concernées, commencez par vous équiper afin de vous protéger du contact avec les champignons (gants et masques).
Ensuite, plusieurs solutions s’offrent à vous :
Pour ne plus avoir à faire face à ce genre de problèmes, différentes actions sont nécessaires au quotidien.
La première chose à faire est d’aérer tout au long de l’année, dans la mesure du possible, toutes les pièces de votre habitation afin de renouveler l’air ambiant et de chasser l’humidité. Une bonne ventilation de votre habitation reste la meilleure arme face aux moisissures. Pour les pièces dites humides, l’installation d’une VMC est fortement conseillée. Vous pouvez également disposer à plusieurs endroits, des déshumidificateurs (à condensation ou à absorption selon l’emplacement) qui se chargeront de réduire le taux d’humidité dans l’air.
Si le problème est apparu dans un mur poreux, l’application d’une protection hydrofuge est hautement recommandée. Ce traitement protège les surfaces et empêche l’eau d’y pénétrer.
Si, malgré ces mesures, les désagréments causés par l’humidité se poursuivent, il faudra probablement envisager des travaux plus conséquents afin de protéger davantage votre logement de l’humidité.
En tant que propriétaire, vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, d’aides de l’État (MaPrimRénov’ entre autres) pour réaliser vos travaux d’isolation thermique.
N’hésitez pas à vous rapprocher des professionnels du secteur pour vous faire épauler dans vos démarches.