Choisissez une mutuelle qui couvre tous types de contraception
Pour diverses raisons, la natalité chute en France. L’accessibilité à la contraception, la, parfois, difficile conciliation entre vies professionnelle et personnelle, ou encore des convictions notamment écologiques l’expliquent en partie. Parmi les moyens de contraception féminine proposés, il y a la ligature des trompes qui permet une stérilisation définitive. Comment en bénéficier, quels sont les avantages et les risques, on vous dit tout.
Parmi les moyens de contraception mis à disposition des femmes, il y a ceux temporaires, comme la pilule, l’implant ou le stérilet, ou ceux définitifs, comme la chirurgie contraceptive. C’est le cas de la ligature des trompes, aussi connue sous le nom de tubectomie.
La ligature des trompes de Fallope est une méthode de chirurgie à visée contraceptive. Elle consiste à bloquer le passage dans les trompes afin d’empêcher la rencontre entre les ovocytes et les spermatozoïdes, et par conséquent la fécondation. Cette intervention peut être pratiquée par les gynécologues, les obstétriciens ou les chirurgiens gynécologiques sous anesthésie locale ou générale.
L’opération se fait le plus fréquemment par voie cœlioscopique, c’est-à-dire que le médecin accède aux trompes par de très petites incisions au niveau de l’abdomen. Les cicatrices découlant d’une ligature des trompes sont minimes.
En cas d’hospitalisation en ambulatoire, que l’anesthésie soit générale ou locale, il est généralement recommandé qu’un proche vous récupère à l’hôpital et passe la nuit avec vous.
Sous cette appellation générale de ligature sont regroupées trois différentes méthodes permettant d’obstruer les trompes :
Depuis la loi n° 2001-488 de juillet 2001, cette solution de stérilisation féminine est ouverte à toute femme majeure exprimant la volonté d’y avoir recours.
Le parcours préopératoire débute par une première consultation chez un spécialiste. Un livret d’information vous est alors remis, et les modalités de l’acte chirurgical précisées. Il vous revient alors de communiquer vos éventuels antécédents médicaux. Un délai de quatre mois est ensuite requis avant que la décision ne soit confirmée par un consentement écrit lors d’une seconde consultation.
L’irréversibilité de l’acte chirurgical rend ce laps de temps obligatoire et nécessaire afin d’assurer le choix de la patiente.
La ligature des trompes est une chirurgie dite mini invasive, rapide (de 15 à 30 minutes), courante et efficace à 99%.
Une fois l’intervention terminée, la stérilité est immédiate et définitive et le temps de récupération relativement court, même s’il varie d’une femme à l’autre. Vous pourrez donc faire une croix sur vos doutes et vos contraintes liés à la contraception.
Après deux à trois semaines, la vie sexuelle peut reprendre son cours sans risque de grossesse indésirée, d’autant plus que l’opération n’a aucun effet sur la libido. Attention cependant, la ligature des trompes ne vous protège pas des IST.
En outre, il est bon à savoir que la ligature des trompes n’a aucun effet sur les cycles menstruels. Sans contraception hormonale, les menstruations reprennent leur rythme naturel jusqu’à la ménopause.
Bien qu’il s’agisse d’une contraception définitive, il faut savoir qu’une grossesse reste possible après l’opération grâce aux soins reproductifs. Certaines femmes décident en effet de faire appel au corps médical dans le cadre d’une FIV. Il n’y a toutefois aucune garantie de réussite. C’est pourquoi, la décision de subir une ligature des trompes doit être mûrement réfléchie.
Dès lors que toutes les conditions relatives à la loi de 2001 précédemment citées sont respectées, la ligature des trompes est totalement prise en charge par la Sécurité sociale dans la limite des tarifs conventionnels (de 167 € et 196 € selon la méthode adoptée). Vous pouvez choisir entre un hôpital public et une clinique privée. Néanmoins, afin de profiter du remboursement de la CPAM, l’établissement de santé doit être connu et référencé sur le territoire français.
Comme pour n’importe quelle autre opération chirurgicale, un dossier vous concernant devra être constitué dans l’établissement de santé choisi. Vous devrez alors transmettre votre numéro de Sécurité sociales afin de faciliter la télétransmission.
Le ticket modérateur (reste à charge après la participation de l’assurance maladie) peut faire l’objet, en partie ou en totalité selon votre niveau de couverture, d’un remboursement de la part de votre mutuelle. Ce reste à charge correspond le plus souvent aux dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins de secteur 2 ou 3. Dans le cas d’une intervention prise en charge à 100% par la Sécurité sociale, le ticket modérateur correspond exclusivement aux dépassements d’honoraires. Ces derniers seront uniquement couverts par votre contrat de complémentaire santé à condition que vous bénéficiiez de garanties supérieures à 100% de la BRSS.
En plus des éventuels dépassements d’honoraires du médecin pratiquant l’opération, il faut aussi prendre en considération les frais annexes liés à l’intervention (frais hospitaliers, frais anesthésiques, chambre individuelle…).
Pour rappel, chaque acte technique réalisé par un médecin est codifié (codes CCAM). C’est sur ces codes que se basent les mutuelles afin d’évaluer le montant de votre prise en charge. Pour connaitre le montant de votre remboursement global, nous vous conseillons donc d’obtenir et de fournir à votre complémentaire santé la liste complète des actes pratiqués dans le cadre de l’opération.
Et, si vous n’êtes pas pleinement satisfait du niveau de garantie que vous propose votre mutuelle actuelle, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence. En sollicitant plusieurs devis, vous trouverez certainement un contrat répondant au mieux à vos besoins et à votre profil.